Voilà ma participation au concours littéraire du mois d’avril. Les règles du concours à lire ici : https://leodamgan.wordpress.com/2015/04/02/concours-agenda-ironique-davril-le-quiproquo/#comments
Faute de temps, tenter le possible me semblait impossible. D’autant que tu me l’as dit et redit : « Ne me découvre pas d’un fil, c’est la somme des liens qui tissent le possible ! »
Moi, sous la caresse du soleil, j’ai laissé mon âme s’ouvrir. Oh, juste une minute, histoire de rendre possible le temps des impossibles et pourquoi pas de t’attirer à moi ? Mais voilà ce crétin de Mai qui fiche tout par terre, histoire de mêler la confusion au rire, comme autant de scènes jouées qui n’en sont pas mais que l’on crée avec nos mots et parfois nos maux. Des scènes vivantes qui racontent et engendrent de drôles de disputes même si aucune n’est franchement drôle.
Toi tu excelles à me déstabiliser, moi à te déshabiller. Avril, Avril, ne me fait plus languir. Tu me dis que tu as froid, que ton fil est fragile et tu t’échappes encore. Tu me dis que mon fil est trop loin du tien, mais moi je m’en fous d’avoir froid, c’est toi qui me réchaufferas et si j’ai chaud dans tes bras, pourquoi pas toi dans les miens ? Mais tu t’échappes encore. Crois-moi, j’ai bien compris, que Mai est moins frisquet que moi, il s’en vante suffisamment. C’est bien ça que tu me répètes, que dans ses bras tu n’auras jamais froid ? C’est bien ça ?
Mais pourquoi pleures-tu à présent ? Je t’assure, ce n’est pas moi, c’est Mai qui affirme que Février et moi nous avons une multitude de choses en commun et pas mal d’échos qui nous rassemble. Ne pleure pas, ne t’éloigne pas. A force de délier ton fil du mien, tu vois j’ai matière à avoir froid à présent. Sans toi, je n’ai guère envie de tenter le possible, le quiproquo se charge de l’impossible et nous condamne tous deux à l’errance. Ne le vois-tu pas ?
Qui de nous deux dénouera l’équivoque qui nous éloigne l’un de l’autre ? Du moment où nous sommes deux, et que deux c’est toi et moi, on peut tenir le fil, le tendre et le détendre ensemble, le faire vibrer et frémir au gré de nos fantaisies ! Ne te cache pas, je vois bien que je ne suis pas le seul à avoir froid !
Aussi ténu soit le fil, à un moment il faut oser le possible et balancer loin derrière soi le grand n’importe quoi, cet andouille de quiproquo et tous les malentendus du monde sur lesquels rien n’est moins sûr.
Quel que soit la fragilité du fil, rien n’est impossible puisque lorsque tu m’enlaces je tresse la trame du possible jusqu’à nous lier l’un à l’autre. Je déroule ton fil et le mien et nous entortillent à l’intérieur, et nous assemble dans le possible des temps impossibles. Et puis quand vient la nuit, dans l’alcôve de nos liens, tu murmures enfin : « Tu vois, pour inventer un quiproquo impossible, il faut seulement un peu de temps… et tout le reste de la vie pour vivre le possible »
Tant que tu reviens vers moi, je te crois.
Histoire créée à partir d’un commentaire de Carnets paresseux sur le quiproquo : « Tenter le possible, et le quiproquo se chargera de l’impossible » Merci à toi pour l’inspiration ! 🙂
Bien roulé ton ver a soie …!!!
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Un fil à soi roulé dans un ver à soie… il fallait y penser ! 🙂
Merci, merci pour tes lectures et tes com !
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Pas trop de fil à retordre pour ce quiproquo … enfin, je crois !
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Tout dépend où se place le fil 🙂
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Aussi !
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J »ai suivi avec beaucoup de plaisir le fil de ce texte!
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Contente que ce fil fut un plaisir à lire.
Merci beaucoup 🙂
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Parfois l’inspiration ne tient qu’à un fil … Je suis d’accord avec presque tout au sujet de ce » crétin de mai » : ce n’est pas un crétin puisqu’il me permet de faire ce qu’il me plaît …
Très beau texte où on a tour à tour froid et chaud …
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Ah l’inspiration… ! 🙂
Quant à mai, je te dirais ça le mois prochain 😉
Merci beaucoup Valentyne.
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J’ai tellement aimé que, samedi, j’ai dû voter pour ton texte! 🙂
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Eh bien c’est super sympa… Merci beaucoup, Rebecca. 🙂
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Filoute équivoque ! Qu’il est joli ce fil qui ne rompt point !
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Merci beaucoup !
J’aime bien ton « filoute équivoque » 🙂
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hello laurence , ouf , j’ai dénoué tes fins fils poétiques de bon matin et le résultat est très sympa , malgré cet andouille de quiproquo 😀
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heu , j’ai oublié la majuscule à ton prénom : Laurence
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heu, j’ai mis une majuscule à ton prénom, désolée juliette ! 😉
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Comme c’est quenouille …!!!
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Eh bien tu as été courageuse de démêler les fils, aux aurores ! 🙂
Merci de ta visite et de ton com Juliette.
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Trop for tce texte , la conclusion , c’est une tuerie , comme le reste du texte d’ailleur . Original , brillant , une petite pointe d(humour , mais pas trop , tres bien dose , tres bien ecrit , c’est du Laurence Delis
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Eh bien que de compliments… Ton commentaire est vraiment très agréable à lire. Merci beaucoup Laurent !
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Très beau entremêlement entrelacé; je me suis laissée faire au fil de la lecture.
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Merci beaucoup ! Contente que le fil ait été agréable 🙂
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En Avril, ne te découvre pas d’un fil… surtout s’il s’agit du fil d’Ariane !
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Eh bien oui, on peut même imaginer que le fil d’Avril lui permet de retrouver son chemin 🙂
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Merci Laurence!
Je savais que tu y arriverais!
C’est un délicat quiproquo de personnes et de calendrier entremêlés que tu nous présentes!
Bonne soirée,
Mo
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T’étais plus sûre que moi sur ce coup là !
Merci de ton passage et de ton appréciation 🙂
Bonne soirée à toi.
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