Aux frontières de la mémoire j’ai délaissé les pensées assassines, abandonné la pesanteur du passé et tu m’as regardée me revêtir du temps qui reste, tu as dit dans un rire léger, mais tes yeux restaient graves, tu as dit, viens, on va se consoler dans le silence et les arbres à venir, peu importe ce que ça nous coûte, si ça semble difficile au début, seul c’est possible, et nous, nous sommes deux, c’est deux fois plus, alors viens, on va aussi se dépouiller des fragments d’oubli, écouter battre le cœur de l’autre et s’égarer dans l’espace de nos métamorphoses, et surtout, surtout, caresser la perte de tous les instants complexes, ceux qui érodent et creusent les sillons de nos chairs et nous privent de bienveillance, enfin, tu sais de quoi je parle, viens, as-tu ajouté en saisissant ma main, allons bâtir le présent.
En juillet l’agenda ironique se pose chez Joséphine qui nous propose un sujet oh combien ouvert à la variation inépuisable : La perte en une phrase. Tout reste à dire. 🙂
Superbe, que dire de plus ?
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Merci infiniment pour ce retour.
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Aaaaahhhhh « caresser la perte de tous les instants complexes », une merveilleuse proposition qu’on désire plus que tout saisir avant son envol !! Je comprends qu’il ait dit « Viens ! »
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C’est beau!
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Dense et une multitude d’interprétations possibles…
très réussi 🙂
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Je crois qu’il ne peut y avoir de plus belle et juste invitation pour bâtir le présent.
Belle journée à toi.
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Comme c’est beau Laurence ! On sent dans le déploiement de la phrase celui des arbres et du silence. Majestueux et frissonnant. Avec ceci qui me reste comme un fruit au sortir de la forêt : « Tu m’as regardée me revêtir du temps qui reste ». Merci pour ta participation !
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obligé de m’inscrire pour te dire le plaisir à lire cette phrase qui contient tant….
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Oh… Merci Nessim. Très touchée de ta venue par ici. Décidément cette phrase attire plus que je ne l’aurais imaginée. Merci encore 🙂
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Oh la la, laurence, quel texte mais quel texte!!!! Superbe! Je suis baba, béate d’admiration devant cette délicate perfection des mots….bravo, bravo, bravo!!!
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Me voilà toute émue face à aux compliments que tu exprimes. Merci infiniment Malyloup…
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Je me sens tout petit en lisant ton texte splendide et plein d’échos….
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Du haut de mes cent-quarante-neuf centimètres, je te remercie. 🙂
(Il y a des sujets qui inspirent plus facilement que d’autres, ce fut le cas pour celui-ci.)
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Touchant, beau, porteur d’espoir, un texte qui m’ouvre le coeur, merci ;o)
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Merci à toi. Très touchée par ce beau commentaire !
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C’est très beau, Laurence, vraiment… très très beau.
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Merci beaucoup Clémentine 🙂
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.. »…se dépouiller des fragments d’oubli (…) caresser la perte de tous les instants complexes… » : une mise à nu vers un abandon au lâcher-prise … magnifique invitation..
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Touchée Ela… Merci beaucoup. ❤
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« Tu m’as regardée me vêtir du temps à venir » : très beau ! Nous suivons un chemin semblable vers des arbres à venir. 😊
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Merci beaucoup ! Un chemin que j’emprunte encore timidement mais bon chacun son rythme, hein ? 😉
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