Suite à une réflexion judicieuse émise en commentaire sur mon article précédent, je tiens à préciser que si Nathanaël peut être considéré comme une continuité de mon premier roman Lila, l’un et l’autre peuvent se lire indépendamment et sans ordre établi.

L’absence de sa mère, décédée à sa naissance, a créé un manque compréhensible dans la vie de Nathanaël et généré des rapports difficiles entre son père, sa sœur et lui. Une famille bancale dans laquelle il a du mal à trouver sa place. Passionné de musique, pianiste et compositeur en devenir, il puise une sorte d’apaisement dans l’amitié complice qui le lie à sa cousine Alice depuis l’enfance. L’apprentissage de la complexité des sentiments et l’inexplicable difficulté de grandir avec la sensation de vide qui l’accompagne entraînent cependant Nathanaël à fuir l’existence plutôt qu’à la vivre. Au fil des années et des rencontres, à travers la perception particulière qu’il entretient avec le bassin d’Arcachon, terre maternelle qu’il découvre l’été de ses dix-neuf ans, le jeune homme bâtit sa propre histoire. Une histoire où les personnes se heurtent, se découvrent, se dévoilent et s’aiment avec fragilité et résistance.
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Ci-dessous un extrait du roman
Depuis mon arrivée, je respirais différemment. Ici, tout me parlait. Les senteurs maritimes, puissantes, le bruit perpétuel de l’océan, la couleur dorée du sable fin. L’attraction était forte, influente, et peu m’importait si je faisais un amalgame entre cette terre et ma mère. Je me fichais de savoir si cela révélait le manque terrible de son absence, je ne cherchais pas à y mettre des mots, ni des explications. J’étais un nouveau-né face aux perceptions que je découvrais. Je voulais apprendre à grandir dans ses bras maternels. Je lui adressais des mots silencieux. Des mots qui lui parlaient du chagrin de n’avoir jamais entendu sa voix ni son rire, celui de n’avoir jamais pu me blottir dans ses bras. Ma peur de vivre venait-elle de si loin ? Et celle d’affronter ce monde qui me bousculait sans que je trouve où m’amarrer ? Je tangue, maman, je tangue jusqu’au moment où je tombe. Me relever me demande un effort si grand. Je tremble. Me raccrocher aux branches est douloureux. Je tremble, encore. J’ai dans la tête un chaos permanent. Et sans la musique, je n’aurais pas envie de poursuivre ma route, mais ça, tu vois personne ne le sait, elle éloigne le vide un moment, même si la colère vient en supplément quand je perds pied. Je suis sans repère. Papa et Louise ne remplissent pas le manque que je ressens, au contraire, ils le renforcent, je ne sais pas comment c’est possible mais c’est là, tout le temps. Je suis venu, maman, je suis là.
Dans ces moments-là, quelle que soit l’heure je filais à l’océan. Je gonflais mes poumons de l’air de la mer. Je plongeais à l’intérieur de la vague, me laissais porter jusqu’à la crête et dans un crawl puissant, revenais vers le littoral, poussé par l’élan de l’onde. Me pardonnes-tu d’être vivant, lui disais-je, bercé dans le creux de l’oscillation. La nuit, je me contentais de rester sur le sable, je m’isolais des groupes de jeunes qui s’installaient autour d’un feu, ça sentait la saucisse grillée, la bière, la clope et le joint. Dans l’obscurité, l’océan m’impressionnait. Les sons et les odeurs explosaient dans la démesure. Je gardais les bras contre mon corps, j’étais comme un môme, effrayé, vaincu et conquis, tout cela à la fois.
coucou Laurence, j’ai lu l’extrait de ton livre chez ton éditeur, je pourrais presque être Nathanaël, je dis bien presque hi hi … j’espère que tu écriras un livre avec un héros joyeux un jour, ce serait merveilleux !!! … En tous cas bonnes fêtes de fin d’année !!!
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Hello Julien ! Dans mes romans, l’homosexualité est toujours présente avec un des personnages secondaires, même si très en retrait (là en l’occurrence il s’agit d’un couple) mais dans un coin de ma tête j’y pense. Et j’espère bien aboutir ce projet-là d’écriture. 🙂
Je te souhaite également de très belles fêtes de fin d’année auprès de toux ceux qui compte pour toi. Bises Julien !
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J’ai déjà vu que le sujet t’intéresse 🙂 et comment tu l’as joliment abordé ici. Bises Laurence!
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Encore Bravo Laurence!
Heureuse d’en lire davantage sur ce nouveau livre que je vais commander sans tarder.
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Merci beaucoup Marie ! 🙂
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Je suis tellement contente que ce soit enfin abouti ! Il me tarde de te lire… Bravo, joli cadeau de Noël ! 😉
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Oui, moi aussi !!
Merci beaucoup Camille. 🙂
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Bravo pour ce nouveau roman!!
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Merci Anna 🙂
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.)
Je te souhaite un joyeux Noël, Laurence.
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Merci ! A toi aussi, Anna !
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J’y cours….
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❤
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c’est fait, livre commandé 😉
des bisous, laurence
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❤
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