Tableau « Peindre le vent » en cours de réalisation. Pour découvrir sa finalisation c’est par ICI
Adrien habitait un moulin à vent dans un pays sans vent. Dans la contrée il faisait figure d’original pour deux raisons. Son humour et sa passion pour la peinture. Il affirmait d’un ton plein de malice qu’un jour lointain, un grain de folie avait soufflé sur le pays, un grain d’une telle ampleur que même les poules avaient perdu le sens des priorités et ne savaient plus voler. Alors pour contrecarrer l’absence de vent, il peignait. Les habitants, occupés à des affaires importantes, accordaient peu de crédit aux dires d’Adrien et encore moins à la passion qui l’animait. Ils pensaient tout haut qu’il ne fallait pas chercher bien loin pour savoir d’où venait le grain de folie. Mais Adrien n’avait que faire de l’avis des habitants. Tant qu’ils lui fichaient la paix, il essuyait leurs reproches avec philosophie.
Il est vrai qu’Adrien passait la plus grande partie de son temps à tenter de capturer le vent inexistant. Capter la plus petite vibration, la moindre variation, saisir un souffle et ensuite.
Ensuite peindre. Peindre le vent.
Il utilisait de grandes feuilles de papier sur lesquelles il transcrivait les courants. Tel un chef d’orchestre il maniait le pinceau chargé de peinture, tantôt en gestes larges, tantôt en petites touches légères. Chaque tempo assorti de nuances colorées fusait comme la musique. Il peignait de l’aube au crépuscule, l’esprit tourné vers des sons intérieurs, perçus de lui seul, à l’écoute de tous les chants multiples du vent inexistant.
Le soir venu, il retrouvait Pauline. Il ne savait dire si c’était elle qui le rejoignait ou si c’était lui qui rattrapait Pauline. Toujours est-il que le contraste entre les doigts tâchées de peinture d’Adrien sur la peau parsemée de taches de rousseur de la belle, offrait une palette assez inédite au peintre.
Il veillait tard, écoutant des heures durant le souffle paisible de Pauline, frôlant de sa paume la beauté ronde du corps endormi. Les courbes semblables aux dunes de sable, à la couleur de blé mûr donnaient de nouvelles couleurs aux nuits d’Adrien. Il tenait à rester le plus longtemps éveillé pour graver chaque instant partagé. Pauline, aussi insaisissable que le vent, Pauline qui traversait les flots et les courants de l’existence sans jamais briser la sienne. A l’égale de sa passion. Sa bouffée d’oxygène. Le sel de la vie.
Les Plumes d’Asphodèle, chez Emilie. Quatorze mots à placer dans le texte SAC MOULIN BEAUTE POULE FOLIE VEILLER MALICE ESSUYER SEL SABLE BLE PAPIER PARSEMER PEAU
Peindre le vent du soir avant qu’il ne se brise de mer… Puis peindre le levant.
Que de mots si joliment soufflés. Bravo.
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Oh, superbe… Sincèrement.
Merci pour ce beau retour princecranoir.
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🌬️
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Je te souhaite une très belle perception du vent pour qu’il puisse toucher ta toile. Ton texte est une douce brise poétique. On se laisse délicatement porter.
Merci pour cette sensation légère.
Belle journée à toi Laurence
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J’espère saisir la perception dont tu parles. Elle peut s’échapper si vite avec le tumulte de la vie autour de moi…
Merci Val, bonne fin de soirée à toi.
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peindre le vent, l’idée me plait beaucoup ; le reste de ton histoire aussi 🙂
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J’aime bien l’idée aussi, même si elle n’est pas facile à saisir 🙂
Merci beaucoup Carnets.
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Un texte et un tableau aussi sublimes que les murmures poétiques du vent!
Merci Laurence
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Merci à toi Marie, je suis touchée par ton beau commentaire. Le tableau est en cours.. mais j’avance lentement, avec les vacances des enfants il m’est plus difficile de travailler comme je le veux…
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La fin du texte répond au début d’une manière très poétique et la bouffée d’oxygène rencontre le vent tant recherché ! J’aime beaucoup ce texte !
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Oui, c’est tout à fait ce que j’ai voulu exprimé. 🙂
Merci beaucoup Marie-Anne.
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Je suis soufflée !
Ce texte est magnifique. A bientôt pour les photos du tableau terminé…
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Merci beaucoup, Sissistronnelle.
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une belle promesse de vent …….tout bleu! et un texte délicieux à grignoter! ah Laurence, tu nous gâtes!
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Merci maly. En retour je savoure ton commentaire 🙂
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J’aime beaucoup ton histoire.
Sans doute parce que s’y entremêlent des thèmes que j’affectionne Particulièrement
La peinture, la vanité de l’existence et son sens, et l’amour qui transfigure tout
Merci pour ce beau texte
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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C’est que ces thèmes là, me semblent aussi d’importances 🙂
Merci à toi Celestine
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L’inspiration d’Adrien, comme un souffle de vent ou de vie… 🙂
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Les deux, je crois 🙂
Merci pour ta lecture Anna.
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J’ai bien cru qu’Adrien était un Don Quichotte moderne mais cette poésie avec Pauline l’honore. J’aime beaucoup ce texte.
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Merci Lydia
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Joli texte frais et poétique, tu me fais penser à ces enfants qui dessinent de gros soleil dans les pays où il n’y en a pas, ou peu.
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C’est aussi pour cela que l’on a besoin de créer 🙂
Merci Alma.
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Toujours autant de tendresse et de légèreté dans tes textes, Laurence… Tu écris comme on peint le vent!
Bise
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Merci pour ce joli commentaire Emilie. 🙂
Bises itou
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Bravo Laurence exercice pleinement réussi – expression écrite : 20/20 – artistique 20/20
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Tu me fais rire avec ton commentaire, je crois bien que c’est la première fois qu’on m’attribue un 20/20 en quoi que ce soit ! 😀
Bonne soirée Julien
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tu as sans doute eu au moins des 20/20 en orthographe à l’école, belle soirée Laurence 🙂
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Laurence, c’est un texte magnifique. Bravo. J’adore 💕
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Oh, je suis ravie que tu aies apprécié. Merci beaucoup les faits plumes.
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tu parles très joliment de peinture et de vent… et d’amour 🙂
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Merci Adrienne 🙂
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Un texte à la poétique exquise. Fantaisie, rêve et couleurs se mélangent harmonieusement pour nous offrir un beau conte aux contours doux, où le vraisemblable et le rationnel sont évacués du monde d’Adrien, et de celui de Pauline tout aussi insaisissable que lui. Et dès lors, rien n’est plus important que de vivre sa passion, de poursuivre son rêve, tous les jours, inlassablement, fut-ce à contre-courant de la pensée des habitants. Deux êtres sensibles, beaux de leurs rêves, de leur fantaisie, aériens, légers et obstinément passionnés. Et si c’était Adrien et Pauline qui avaient raison ?!
Merci Laurence, j’aime beaucoup la belle texture de ton texte, sa poésie, sa subtilité. Une authentique perle fraîche et désaltérante.
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Merci à toi les belles sources pour ce retour extrêmement positif, ça me fait plaisir.
Très belle soirée.
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Beau tableau de mots !! j’adore le titre !!
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Merci beaucoup, Ghislaine !
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J’adore, Laurence … évidemment !
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J’en suis ravie ! Merci Gilles 🙂
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Joli tableau au devenir, et bien inspiré par Adrien et Pauline 😉
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Merci patchcath 🙂
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