Au regard de nos manques

Du haut des ponts suspendus

On voit les hommes bouleverser le monde.

Alors on bascule.

La tête à l’envers, on s’imagine frôler l’herbe, fouler le sol, plonger dans la glaise.

Être sève dans la chair ou fourmis tambocha à la recherche des trésors de la terre.

Aussi fragiles et forts que le peuplier dans le vent.

On peut plier sans céder.

 Chuter et se relever.

Être de terre et d’éther, d’or des blés et d’azur du ciel.

Parfum de pluie, bruit de feuilles dans les branches, mouvance dans les épis de pereskia.

Au cœur des corps, la constance des architectes frappe les océans du monde.

Effleure l’horizon des événements,

Chuchote l’avenir.

Au regard de nos manques

Ne pas oublier d’y rester attentifs.

Pour l’agenda ironique d’avril hébergé par Anna Coquelicot de Bizarreries & Co . Cherchez, imaginez, inventez, détournez à partir des épis de pereskia et des fourmis tambocha.

épis de pereskia et fourmis tambocha, nés sous la plume et l’imaginaire d’Aimé Césaire dans le poème Insolite bâtisseurs

Crédit photo Pinterest

21 réflexions sur “Au regard de nos manques

  1. Quand la mare est pleine de manques, de besoins, d’attentes, le petit canard tente de les remplacer par des désirs, des envies, des passions mais le vol est plus léger quand l’esprit se vide plutôt que lorsqu’il se plaint.

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  2. Pardon mais je vais éviter de remettre les poppys une fois de plus.
    Un bon pollueur est un pollueur qui regarde Caïn. Le mauvais pollueur se sent coupable à cause de ce qu’il a fait à son frère.
    un monde symbolique offre des possibilités que n’a pas le monde réel. Alors restons réveurs encore quelques minutes.

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  3. si on ouvre les yeux on peut découvrir des êtres et des évènements ou paysages miraculeux, si on fait des efforts on peut accomplir des miracles, la vie vaut la peine d’être vécu malgré la cruauté et la pourriture dont on est témoins trop souvent hélas

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  4. ton texte me ramène au fait que je m’emploie à ne pas nourrir des manques ou des attentes mais juste à cultiver inlassablement ce qui me plaît, me comble….et même si ce n’est pas simple, ça m’apporte plus de satisfaction 🙂
    alors une fois encore, un grand merci pour ces mot-là, laurence
    bises!

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    1. Maly, je ne m’étais pas rendue compte que l’interprétation pouvait tendre vers ces manques… J’ai plutôt cherché à tendre vers l’universel, dans le sens de notre faiblesse à oublier le sens des choses, de la vie-même…
      Merci à toi, d’éclairer différemment ce texte. Dans ce sens-là, je te rejoins totalement. 🙂
      Bises, Maly.

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