
Schizophrène surfant sur l’abstraction, jouant de silences, je marche à contre-courant.
Loin.
Loin
du monde extérieur.
Oiseau des airs imaginaires, j’absorbe les pensées discordantes aussi vite que les maringouins avides de peaux palpitantes. Dans l’infini imprécis je réinvente les danses des mots exaltés, les cris muets au plus haut des toits de toi.
Il se peut alors que dans la muraille de ta normalité rassurante, ton refus de m’entendre me blesse. J’ai l’air d’un énergumène. D’un étrange étranger sans passé.
Ni suite. Ni portée.
Pourtant j’avance. J’avance autre part. Imprécis et lucide. Et J’attends. J’attends que l’on se rejoigne quelque part.
Sais-tu que dans la forêt, les lambrusques croulent déjà sous les fruits ? J’en cueille un et le croque. Jus acidulé de mai tout au fond de ma gorge. Là maintenant, ma main en saisit un autre. Tiens, prends. Celui-ci est pour toi.
Ne t’approche pas trop. Ne me touche pas. Mais ne t’éloigne pas.
S’il te plait. Laisse-moi être moi. Au nom de la folie, le droit d’être fou.
Pour l’agenda ironique de mai, chez La plume fragile. Quatre mots
énergumène, schizophrène, maringouin, lambrusque. Je me suis éloignée du thème et de la poésie de printemps… mais comme ce texte trottait dans ma tête depuis un moment, je le livre tel quel.
Crédit photo : Trustinelements via Pinterest
C’est dansant, vivant ce texte, entre un ici et un ailleurs. C’est touchant aussi. Et les mots vont tellement bien ensemble Laurence. Tu les manies parfaitement bien.
Merci
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Merci beaucoup Marie. ❤
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oh que ton texte me touche, laurence!
« Ne t’approche pas trop. Ne me touche pas. Mais ne t’éloigne pas.
S’il te plait. Laisse-moi être moi. Au nom de la folie, le droit d’être fou »
c’est tellement ‘juste’, c’est tellement ‘ça’!
en te lisant, je me disais « mais comment fait-elle pour écrire si simplement et si parfaitement sur des thèmes aussi variés? »………ma réponse est que ça tient du génie! je te trouve géniale! voilà!
une fois encore, bravo, un grand bravo!
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Maly, merci à toi qui sait lire au delà des mots. et qui sais « entendre » ce que j’exprime.
Me voilà toute chamboulée par ta réponse c’est malin 😉
Merci. ❤
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❤
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Je crois que si l’on navigue à vue on peut se retrouver quelque part, toi et moi, moi et toi, peut-être ensemble ou seul à seul, on verra. Le fruit croqué, défense d’y toucher, c’était bien sûr pas marqué dessus. Allez ! J’aime ce mois de mai de la folie, de la gaité, de l’envolée. Merci Laurence. C’est référencé !
https://laplumefragile.fr/lagenda-ironique/
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C’est que le mois de mai chez toi est très inspirant !
Merci Milena, c’est vrai j’ai complètement oublié de venir chez toi pour laisser le lien… 🙂
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Bon jour,
Oser la folie en son nom au risque de tenir une promesse … au possible non retour … et jusqu’à la lie devenir … fou … 🙂
Max-Louis
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Oui, on peut tout à fait l’envisager ainsi 🙂
Merci Max-Louis
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Le maringouin schizophrène est beaucoup plus grand que le tigre schizophrène … et beaucoup moins dangereux !
Merci, Laurence.
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Ah ! Ah ! C’est exact. 😀 !
Merci Gilles !
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Joli texte. Merci pour ce partage 🙂
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Merci Frédéric 🙂
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