Rien ne presse

Ainsi, au matin des années qui passent, la sensation de stagner s’ébranle. Au début, la secousse est lente, posée dans la somnolence, puis apparaissent les soubresauts annonciateurs des premiers pas, des premiers chagrins, des premières étreintes, petits bonds fragiles et hésitants hors de la maison, et après, après bien sûr, viennent les longues années agitées, le tangage fort de nos hésitations et toutes les suivantes ; les vivantes, les plaintives, les émouvantes et toutes celles qui courent trop vite.

Tu me regardes et les marques du temps s’estompent quand je te regarde. Il nous reste si peu d’ascensions. Deux étages ou peut-être trois avant de partir.

Mais rien ne presse, non rien.

Une photo, quelques mots. Bric à book n°328. Les autres textes à lire ICI

14 réflexions sur “Rien ne presse

  1. Le temps file trop vite mais la maturité est source de paix intérieure après les troubles des années de jeunesse. Plus je vieillis et plus les années semblent être des mois trop courts, les journées des heures trop courtes et les heures des minutes trop courtes.. c’est mon ressenti. Merci pour ce beau partage Laurence 😊🌞

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  2. rohhhh que c’est joliment dit! rien que pour *ça* (tes mots) on a envie de regarder les années ‘autrement’……les passer devient bonbon que l’on suce doucement……..merci tout plein, laurence, c’est délicieux! bises!

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