Elle Kennedy
Respire.
C’est ce que tu m’as dit avant de partir et je me suis longtemps demandé ce que tu entendais par là. Pendant des années on a absorbé et rejeté l’air avec l’indifférence écrasante des comploteurs, à peine conscients d’être à bout de souffle – laisse-moi cinq minutes, j’étouffe, me disais-tu - avant que l’on reparte si vite que l’on tanguait ivres, dans la foule hâtive, saoulés par le vacarme de la ville, les cris.
Respire.
On se pressait de vivre tout en maintenant le cap, plongés dans le flux ininterrompu du sérieux de nos performances. Nous étions malléables, tournés vers les plaisirs factices, le besoin de réussite, usant de faveurs plutôt que de douceur. A dominer de notre importance les auditoires, à croire à une élévation quand il était question de soumission.
Respire.
Je me suis répété tes mots, ta voix en moi vibrant encore de cette fébrilité teintée de tranquillité qui me donnait le drôle de sentiment de m’être éloigné de moi-même pendant que toi, toi, tu stoppais net notre course.
J’ai reçu une photo de toi. Toi assise au bout du monde, entourée de fleurs sauvages. Le paysage respire et je devine que toi aussi. Au-delà de la terre, la mer, vaste étendue bleue aux îles floutées délie les nœuds de toute forme d’asphyxie.
Superbe ! Mots à garder précieusement en effet, très vrais et encore plus dans nos circonstances actuelles…
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Merci beaucoup Michusa !
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Respirer, sans contrainte et sans oppression, et si c’était le début du bonheur…
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Oui, tout à fait 🙂
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C’est fou le temps que l’on passe à vivre, vivre mal, vivre sans pause, sans ce souffle régénérateur.
Superbe Laurence, encore une fois et des mots à garder précieusement. Merci
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Oui, nous sommes happés par tant de choses « importantes » que l’on oublie l’essentiel
Merci Marie
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Bravo pour ton texte qui « colle » parfaitement à la photo.
On dit qu’un photo vaut mille mots, mais je n’ai pas essayé de compter…
Bise et belle soirée à toi.
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Merci Fil. 🙂
Bise et belle soirée itou
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Magnifique!!!!
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Merci Carnets d’une plume 🙂
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Bon jour Laurence,
On ne se rend pas compte de la chance que l’on a … et puis un jour … on respire seul.e … ou plus …
Un très beau texte.
Max-Louis
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Prendre conscience de tout ce qui nous retient de vivre réellement, prend parfois beaucoup de temps
Merci Max-Louis
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Très joli texte … tout est dit !
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Merci Elisabeth
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Ce texte m’a touchée moi aussi…
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Merci Barbara
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Plusieurs interprétations possibles car tout est possible dans nos imaginaires…
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C’est très juste même si au départ, ce n’est pas voulu 🙂
Merci Mébul
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Eh oui, pas facile de respirer à deux, mais rien ne dit qu’avec le temps ils pourront pas trouver un nouveau souffle ensemble…
Joli texte.
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Ah tiens, ton point de vue est intéressant… il diffère de ce que j’ai tenté de dire 🙂
Merci Alma
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Ha …J’ai mal lu ou mal interprété put-être…
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Pas du tout, en le relisant j’ai réalisé qu’il y avait plusieurs lectures possibles. Comme quoi, on lit (ou écrit) avant tout avec ce que nous sommes 🙂
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C’est que pour moi respirer au même rythme s’apprend avec le temps, voilà. Il faut une certaine maturité.
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J’aime beaucoup.
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Merci Caroline.
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Beautiful blog
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Très joli texte qui très certainement évoquera quelque chose pour pas mal d’entre nous qui avons vécu ainsi, sans « respirer ». J’ai beaucoup aimé.
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Merci Marie 🙂
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