
Elle s’efface. Face à la douleur elle s’efface. Elle s’efface parmi les passants, elle s’efface sans bruit. Anonyme dans la foule, meurtrie face aux insensibles elle frôle l’absence, s’évade dans le silence. Sans guérison, les stigmates invisibles l’absorbent, la dérobent aux vivants. On ne parle pas de disparition, mais de retranchement. Faut-il y voir sa défense, un rempart aux attaques, à la violence des mots hostiles qui heurtent son âme, elle s’éloigne, s’habille de brume, se tait, se tait jusqu’à s’effacer.
Jeu 70 chez La Licorne, hors délai. S’inspirer d’une photo et d’un titre de roman La disparition.
Magnifique et terrible Laurence
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Merci Marie
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Cette densité dans la concision, c’est du brut !
Je crois qu’il me faut m’asseoir, maintenant, là. 😉
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Le sujet mérite qu’on s’y attarde sans prolixité.
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Ô combien !
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Bon jour Laurence,
Il y a toujours un cri quelque part … qu’il faut entendre… dans la brume …
Bonne soirée.
Max-Louis
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Rester à l’écoute, oui..
Merci Max-Louis, belle soirée à toi aussi
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« Elle s’évade dans le silence »… ou elle s’y enferme…? La violence est telle que l’évasion et l’enfermement se confondent.
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C’est à double tranchant, effectivement. Le silence comme un lieu où rien ne la heurte (j’aurais pu aussi écrire « elle s’évade dans la solitude »
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Oh, ce n’était pas une critique, tout au contraire ! C’est très justement et très délicatement dit cet état de souffrance où l’on s’enferme en espérant fuir.
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❤
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Je ne participe jamais à ces jeux ou ateliers mais j’aime lire ce que tu produis sur les sujets donnés. Excllent!
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Merci Marie ❤
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C’est terrible, je ne peux m’empêcher de penser à ces enfants harcelés…
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Oui, Alma. C’est à eux que j’ai pensé en écrivant ces mots…
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Ca a toujours existé mais les réseaux sociaux, véritable plaie, ont tout amplifié et mènent à des drames 😦
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