
@ Fred Hedin
Là où les pavés réfléchissent la lumière des luminaires, Damien avance. Il avance au creux de la ville qui sommeille et des rues calmes des nuits sans lune. Ce soir, Damien a quitté sa femme et sa maison. Il part sans rien d’autre que ce qu’il porte sur lui comme s’il allait revenir et rentrer chez lui. Mais pas cette fois, il le sait. D’un pas franchi il a parcouru un chemin inouï. Il part sans retour, la trouille au ventre et l’espoir titubant. Il avance le cœur battant fort, avec juste assez d’estime pour ne pas reculer. Il aura fallu bien des hésitations, des espoirs avortés pour apprendre à ne plus subir l’amour malsain de Sylvie. Il aura fallu entendre parler de ces hommes qui, comme lui, ont enduré des années de comportements toxiques pour enfin oser partir.
Qui peut prétendre connaître ce qui se vit derrière les murs des maisons. Qui peut dire les silences frappés d’hostilité qui suintent derrière les volets fermés. Les phrases assassines, les incessantes humiliations. Chut ! Il demeure des prisons affectives à l’intérieur des logis dont on se garde bien de parler.
Un texte qui me touche pour des raisons très personnelles Laurence…
J’apprécie le regard que tu offres, celui d’un homme qui part. On oublie que les hommes vivent cela aussi.
Merci pour ton texte très juste.
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Oui, je m’en doute bien Marie et j’espère que ça ne remue pas trop de mauvais souvenirs…
Effectivement, les hommes vivent aussi cela, (environ 28%) et il me semble important d’en parler aussi.
Belle soirée Marie.
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D’un pas, c’est un gouffre qu’il a franchi. Ton texte fait bien ressentir le vertige qu’il a dû surmonter.
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Wow, what a surprise, Laurence! I like it very much. Your writing is very good and your inspiration under this excellent photo was perfect.
Look now a colinsidence! In my blog company, in Greece, we have about the same writing challenge. A random photo and a little story for it.
I am really glad. Go on my friend.
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Très bien vu. ça donne le vertige quand on y pense, toutes ces histoires de vies cachées derrière les volets clos.
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l’histoire des gens sans histoire, saisie au moment où le couple se découpe…
rude et juste !
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On ne connait jamais vraiment les gens que l’on côtoie et vice versa. Ton texte nous fait entrer dans une atmosphère forte et inquiétante, c’est bien écrit et ça me plait
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On ne sait pas ce qui se passe derrière les volets ou parfois on préfère ne pas savoir et passer son chemin…
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Un texte fort. On parle moins des histoires où l’homme est la victime d’une relation toxique mais ça doit bien arriver aussi, évidemment. Merci de leur rendre hommage aussi. Ton personnage part pour fuir quand le mien n’a rien à perdre. Mais tous les deux partent avec l’espoir de mieux.
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très juste! que sait-on de la vie des autres…
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C’est fou ce que les maisons renferment de secrets …
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Le texte reflète bien l’ambiance ressentie en regardant la photo.
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