Au cours de l’année 2022 et le début de cette année des petites graines ont été semées au gré de voyages et de balades. Irlande, Grèce, Espagne, Turquie et la région Occitanie.
Un immense merci à Amaël, Julie, Jean-Claude et Michel pour leur contribution et pour les photos prises qui permettent de mettre en scène cet article.
Saint -Patrick park, DublinSaint-Patrick park, IrlandeBaie d’Oranmore, IrlandeBaie d’Oranmore, IrlandeÎle d’Antiparos (Grèce)Île d’Antiparos (Grèce)Palais royal de Olite Navarre-EspagneJardins du palais royal de Olite (Espagne)Pamukalle/Heriopollis (Turquie)Pamukalle/Heriopollis (Turquie)Camarès (Aveyron)Merville (Haute-Garonne)Cordes sur ciel (Tarn)
A lire, un poème au titre évocateur « Terre à neuf – An 9 » de tiniak sur mon tableau Le chant de la Terre – IX. Un tableau qui apparemment suscite l’inspiration 🙂
Merci à toi tiniak ❤
Une correspondance avec une œuvre graphique de Laurence Délis + un clin d’oeil appuyé sur l’épaule de mon amie Lolo Joy Vitalis + un bon peu de Pauline Croze et son spleen idéal
Quand le chant de la terre aura remis à neuf entre la larme et l’œuf, cette aura de mystère qu’aux souffles conjugués d’un vieil âne et d’un bœuf le doux verbe d’aimer se répandit, naguère…
Quand le conseil des vents, unanime et moqueur raccordera les leurs aux plis de l’océan ornant les continents de pigments tapageurs…
Je goûterai, enfin, la saveur enfantine de joindre à ce concert mes fébriles racines !
Je suis particulièrement heureuse à l’idée que d’ici peu, ces petites graines vont partir pour Montréal où elles seront semer dans la ville et peut-être bien dans d’autres lieux au Québec.
Avec les vacances, la famille réunie au grand complet pendant des jours et tous mes projets en cours, la déconnexion des réseaux sociaux ainsi qu’au blog a été nécessaire. Malgré son côté très chronophage, mon projet de livre d’art poétique avance bien et j’espère une parution courant juin ou au plus tard juillet lors du démarrage de l’exposition à la bibliothèque de Rieux-Volvestre qui accueillera mes tableaux tout au long de l’été. J’y exposerai la série « Le chant de l’eau » et « Le chant de la Terre » ainsi que certains tableaux de la série « Les pierres levées » et surtout ma série sur les arbres qui est celle qui rencontre le plus de succès. J’ai beaucoup d’arbres dans ma tête qui ne demandent qu’à naître et j’espère trouver le temps de m’y consacrer ce mois-ci.
En attendant, je vous livre un petit aperçu de l’avancé de mon livre avec ces deux pages qui, une fois enrichies de poésie, figureront certainement dans la version définitive.
Suite d’un projet élaboré lors d’un voyage en train, je débute donc cette série de cinq tableaux sur fond noir, au format 20×20 cm, avec comme son titre l’indique une variation sur l’arbre et la lune. Comme souvent, j’imagine que travailler des petits formats ne me demandera pas trop de temps et finalement c’est rarement le cas. Mais on le sait, le temps n’a que la valeur qu’on lui donne. Et quand il est question de création, il perd toute notion de limites.
A la lisière
des peuples en quête d’essor
demeure l’embrasement à fleur de vol
et
dans le feu du couchant
nous nous reconnaissons
comme se reconnaissent ceux qui peinent
ceux qui pleurent
ballotés dans l’indifférence
des batailles en souffrance
attaqués
écorchés
mutilés
déracinés
et pourtant liés
pour peu que l’on écoute
l’âme du monde
nous irons déplier nos corps courbés
et déployer nos branches
pour concilier
la sève et la glaise
l’esprit et l’univers
Commencer à peindre avec une idée en tête et puis ne pas en tenir compte. Laisser faire le geste et la couleur. Se laisser porter par les heures. Et mesurer le privilège de pouvoir vivre cela.
Voici des petites nouvelles de mon projet de livre d’art poétique sur les arbres avec quelques détails d’arbres en noir & blanc sur lesquels je travaille. Au départ dans ce livre il n’était question que de photos couleur mais comme tout projet, celui-ci évolue et le noir et blanc s’est imposé comme une mise en valeur des photos des mes tableaux d’arbres en couleur.
Tu me prends par la main caresses de racines Attestation des reins pointe de colombine Je désire un tracé qui par le Soleil mime L’ ombrage dédicace élévation ultime
Les feuillages élancés frappent la goutte d’ eau Attrapée en plein vol repères cardinaux Le branchage ossature et ce sentiment d’ if La poussée vers le ciel ce courage olfactif
Et je me laisse aimer par les tendres années Aux limites des sources abreuvant canopées Jungles de sortilèges et mélodieux arpèges
Le bois qu’ on s’ autorise à parler de musique Un violon de luthier qu’ il est bien plus pratique D’ embrasser le cortège à la chaleur du beige