Distribution internationale de mon roman « Celui qui veille »

A la demande de certains d’entre vous, je vous informe que mon roman Celui qui veille est à présent disponible à peu près partout dans le monde. Il est donc possible de le commander chez votre libraire préféré où que vous habitiez ou de passer commande par la librairie BOD ainsi que sur toutes les plateformes de librairie en ligne. Si néanmoins vous rencontriez la moindre difficulté, n’hésitez pas à me le dire.

Celui qui veille est un roman de littérature imaginaire dans lequel évolue Liiro, héros de cette histoire. Outre son aventure, il y est question de l’Humain et aborde le thème de la séparation du corps et de l’âme. Il évoque également l’attachement invisible entre les êtres et met en évidence la force d’une communauté, la fragilité de l’Homme et son courage.

Sur la Terre, des générations après le Grand Chaos, les humains doivent faire face à un monde hostile et primitif où ils côtoient et affrontent des espèces mutantes dangereuses. Liiro, jeune homme solitaire depuis la mort de sa famille, fait la connaissance de Malïa. Tous deux font d’étranges rêves et leurs songes les mènent dans une région où des vers géants, issus de mutations génétiques, se nourrissent de l’âme des habitants. Ils y rencontrent Loë et Sylco, deux chasseurs de vers qui luttent sans merci contre la voracité de ces terribles créatures qui les privent des leurs.
La venue de Malïa et Liiro va donner un sens à la recherche de l’âme de la soeur de Loë. Leur quête et les évènements qui se succèdent conduisent les jeunes gens à affronter des situations et des sentiments qui bousculeront leur vie.

Cinq ans

Voilà cinq ans paraissait mon premier roman Lila. De nos jours, cinq ans pour un livre c’est pour ainsi dire l’oubli. Pourtant les lecteurs sont là. Moins nombreux certes, mais tout aussi présents. Et leurs retours me touchent chaque fois, comme si c’était le premier reçu. Merci à vous qui poussez la curiosité de lire une auteure inconnue. A vous qui m’offrez la joie de retours émouvants, de retours qui parfois font échos à votre histoire personnelle. A vous qui prenez parti pour Lila ou Gabriel (les deux, souvent) et me dites tout ce que vous pensez d’eux.

Le personnage de Lila et celui de Gabriel ont vu le jour alors que j’étais encore adolescente. J’ai attendu plus de trente ans avant de m’autoriser à écrire leur histoire. La première mouture a été écrite en deux mois, dans la frénésie de l’inspiration. Et durant toute cette période intense, la musique a fait partie intégrante du processus de création. En particulier « Le vent nous portera » de Noir Désir. Désormais cette chanson est liée à ce roman et à chaque écoute, Lila et Gabriel sont là aussi. Notamment avec cette belle interprétation du groupe québécois Mea Culpa Jazz que je viens de découvrir.

Après de longs mois de réécriture et de relecture, avec l’aide et le soutien des éditions iPagination, Lila a vu le jour le 2 octobre 2015.

Quelques précisions sur mon roman Nathanaël

Suite à une réflexion judicieuse émise en commentaire sur mon article précédent, je tiens à préciser que si Nathanaël peut être considéré comme une continuité de mon premier roman Lila, l’un et l’autre peuvent se lire indépendamment et sans ordre établi.

L’absence de sa mère, décédée à sa naissance, a créé un manque compréhensible dans la vie de Nathanaël et généré des rapports difficiles entre son père, sa sœur et lui. Une famille bancale dans laquelle il a du mal à trouver sa place. Passionné de musique, pianiste et compositeur en devenir, il puise une sorte d’apaisement dans l’amitié complice qui le lie à sa cousine Alice depuis l’enfance. L’apprentissage de la complexité des sentiments et l’inexplicable difficulté de grandir avec la sensation de vide qui l’accompagne entraînent cependant Nathanaël à fuir l’existence plutôt qu’à la vivre. Au fil des années et des rencontres, à travers la perception particulière qu’il entretient avec le bassin d’Arcachon, terre maternelle qu’il découvre l’été de ses dix-neuf ans, le jeune homme bâtit sa propre histoire. Une histoire où les personnes se heurtent, se découvrent, se dévoilent et s’aiment avec fragilité et résistance.

Ci-dessous un extrait du roman

Depuis mon arrivée, je respirais différemment. Ici, tout me parlait. Les senteurs maritimes, puissantes, le bruit perpétuel de l’océan, la couleur dorée du sable fin. L’attraction était forte, influente, et peu m’importait si je faisais un amalgame entre cette terre et ma mère. Je me fichais de savoir si cela révélait le manque terrible de son absence, je ne cherchais pas à y mettre des mots, ni des explications. J’étais un nouveau-né face aux perceptions que je découvrais. Je voulais apprendre à grandir dans ses bras maternels. Je lui adressais des mots silencieux. Des mots qui lui parlaient du chagrin de n’avoir jamais entendu sa voix ni son rire, celui de n’avoir jamais pu me blottir dans ses bras. Ma peur de vivre venait-elle de si loin ? Et celle d’affronter ce monde qui me bousculait sans que je trouve où m’amarrer ? Je tangue, maman, je tangue jusqu’au moment où je tombe. Me relever me demande un effort si grand. Je tremble. Me raccrocher aux branches est douloureux. Je tremble, encore. J’ai dans la tête un chaos permanent. Et sans la musique, je n’aurais pas envie de poursuivre ma route, mais ça, tu vois personne ne le sait, elle éloigne le vide un moment, même si la colère vient en supplément quand je perds pied. Je suis sans repère. Papa et Louise ne remplissent pas le manque que je ressens, au contraire, ils le renforcent, je ne sais pas comment c’est possible mais c’est là, tout le temps. Je suis venu, maman, je suis là.

Dans ces moments-là, quelle que soit l’heure je filais à l’océan. Je gonflais mes poumons de l’air de la mer. Je plongeais à l’intérieur de la vague, me laissais porter jusqu’à la crête et dans un crawl puissant, revenais vers le littoral, poussé par l’élan de l’onde. Me pardonnes-tu d’être vivant, lui disais-je, bercé dans le creux de l’oscillation. La nuit, je me contentais de rester sur le sable, je m’isolais des groupes de jeunes qui s’installaient autour d’un feu, ça sentait la saucisse grillée, la bière, la clope et le joint. Dans l’obscurité, l’océan m’impressionnait. Les sons et les odeurs explosaient dans la démesure. Je gardais les bras contre mon corps, j’étais comme un môme, effrayé, vaincu et conquis, tout cela à la fois.

Nathanaël (Parution de mon second roman)

Ce roman aura connu deux versions, une dizaine de relectures, plusieurs refontes, des retards de parution, des soucis d’impression et pour ma part beaucoup d’insomnies. Il a fallu s’armer de patience, chercher des raisons de continuer d’y croire. Je me suis rarement sentie aussi seule à faire face à l’incompréhension, à me demander si tout mon travail avait une raison d’être. Je me suis souvent demander si l’attente valait le coup. Certains m’ont dit de tirer un trait sur ce roman, de laisser tomber la maison d’édition.

Oui, mais. Mais derrière ce livre, il y a aussi des personnes qui ont cru en moi, qui ont accueilli cette histoire avec intérêt, qui connaissent mon écriture, ma façon (exigeante) de travailler. Pour un auteur, c’est sans doute une des étapes les plus importantes : la reconnaissance de son travail.

Alors j’ai patienté. Encore et encore.

Et puis voilà. La concrétisation de trois années de travail, d’inspiration, de frénésie, d’enthousiasme et de doute auront eu, en définitive, une raison d’être.

Sortie prévue vendredi 21 décembre 2018, aux éditions Ipagination.

Débordée…

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Crédit dessin : inconnu

Il y a quelques temps je vous parlais de la parution à venir de mon second roman. La dernière ligne droite a pris un peu de retard autant de la part des éditions ipagination que de la mienne. Je suis plongée jusqu’au cou dans la toute dernière relecture de cette histoire. Je trouve un tas de raisons pour ne pas avoir envie de voir sa publication aboutir : histoire sans intérêt, écriture médiocre, obsession maladive de ne pas avoir vu une répétition ou une faute d’orthographe évidente et d’autres idioties de la sorte toutes très sérieuses. On est ce que l’on est. Le doute est un moteur puissant et tout autant épuisant. Je crois que j’ai vieilli de dix ans en une semaine, c’est très perturbant, je vous assure 🙂

Je manque un peu de temps pour tous vous lire ou visiter vos blogs comme je le souhaiterai, mais je ne suis pas très loin.

A très vite !

 

 

 

 

Écrire un second roman : plus difficile qu’il n’y parait, et au terme, une belle surprise

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On peut considérer un premier roman comme un enfant qui apprend à marcher, on peut l’estimer avec bienveillance et indulgence. Pour le second, l’approche est moins aisée, je me suis trouvée encore plus exigeante avec moi-même, plus critique et dans le même temps plus vulnérable. J’ai flotté de longs mois dans l’incertitude, les « à quoi bon poursuivre, ce n’est pas bon, il y a beaucoup trop à revoir » me poursuivaient. Le doute s’infiltrait, s’installait durablement. De là à penser que ce que j’écrivais c’était de la m… il n’y avait qu’un pas, aisément franchissable. J’ai alors mis de côté ce roman, sans me résoudre à le lâcher complètement parce que cette histoire, j’y tenais tout de même, ce personnage m’a accompagné longtemps, il existe dans mes mots, dans ma tête, dans la finalisation de son histoire. Je l’ai donc remisé pendant un long temps. Ce temps je l’ai consacré essentiellement à la peinture et à l’écriture du premier jet d’une nouvelle histoire. Puis je suis revenue vers lui, et avec le  recul j’ai mieux jugé les défauts et pu retravailler à nouveau dessus. Ce temps nécessaire a finalement été bénéfique puisque après plusieurs mois de relectures, de corrections, de doutes et de ténacité, on accorde à ce roman assez d’importance pour une parution en 2018. C’est tout frais, tout nouveau, une surprise à laquelle je ne m’attendais pas, alors voilà, je vous mets dans la confidence, je viens de signer  avec  iPagination Editions qui m’offre une nouvelle fois sa confiance.

Des nouvelles de mon roman »Lila »

lila-version-papierA ceux qui ont eu la curiosité de lire mon premier roman « Lila », ceux qui m’ont offert la très grande joie de recevoir vos ressentis, je tiens à faire mes remerciements également sur ce blog.

Par vos mots, votre enthousiasme, votre sensibilité, votre vécu, vous avez rendu tangible ce qui est rarement mis en avant. Les messages, les confidences que cette histoire a suscités sont une belle preuve que le travail réalisé pendant près de deux ans est aussi un partage avec le lecteur.

J’ai des sourires plein les yeux. Merci.

Extrait II de mon roman « Lila »

Exaspéré par la situation qui m’échappe complètement, j’explose littéralement. J’envoie valser les quelques revues qui jonchent la table, ainsi que mon téléphone que je viens de poser. J’en ai ma claque. Vraiment. Je reprends mon téléphone pour t’appeler mais c’est sur ta messagerie que je tombe :
— Lila, décroche ! Il faut qu’on se parle ! Je viens de lire ton mail et je ne comprends pas. Lila ? Décroche, bon sang !
Je suis fou de rage contre ton silence. J’ai bien saisi qu’il se passait quelque chose d’important. Mais quoi, bon sang ? J’essaie de joindre Étienne. Sans résultats.
J’arpente mon appartement de long en large. C’est bien trop petit pour l’angoisse qui me tient. Dehors, je m’éloigne du centre-ville pour rejoindre un sentier que je connais bien. L’air printanier embaume les jardins que je longe. Dans le crépuscule qui s’annonce les odeurs sont partout. Malgré la pénombre qui s’installe, j’arpente le chemin, puis au détour de la piste, je me retrouve face aux montagnes. Il me vient alors une bouffée de bonheur à les voir se dresser à l’horizon et tout autant une grande tristesse à ne pas savoir faire avec toi. Je laisse la nuit s’étendre. Je n’ai aucune hâte à l’idée de retourner dans mon appartement, de faire face à tous ces silences qui nous minent et nous isolent l’un de l’autre. T’aimer Lila est un combat. Je ne comprends pas pourquoi il est si difficile pour nous deux d’avancer, mais je sais où je veux être, à présent.

Lila

Extrait I de mon roman « Lila »

J’en ai marre de tourner en rond dans mon appartement, dans l’attente d’un signe de toi. Ton silence m’exaspère et m’inquiète tout autant. Malgré l’heure tardive, je passe chez Romain. Je veux l’entendre me parler de toi. Je veux qu’il me dise pourquoi tu ne me réponds pas. Son accueil est loin d’être aimable, mais je me fiche bien d’interrompre ses ébats amoureux.
— T’es chiant Gabriel de débarquer comme ça sans prévenir ! râle-t-il.
Clara a un joli sourire, une voix feutrée, apaisante. Tu serais surpris de voir combien ton cousin y est réceptif. C’est fou comme l’amour nous change. Lui qui prônait une vie de célibataire, semble conquis par cette jeune personne à la discrétion attentive. Elle me propose un café avant de s’éclipser dans la chambre.
— Dis-donc, elle s’installe chez toi ? je demande, réellement surpris.
— Bien sûr que non, réplique-t-il, le nez dans sa propre tasse.
— En tous cas l’appart n’a jamais été aussi bien rangé, j’affirme en laissant mes yeux faire le tour de la pièce.
— Je suppose que tu n’es pas venu pour me parler de mon appart, souffle-t-il excédé.
— C’est à propos de Lila. Je lui ai écrit et elle ne répond pas…
— Lila ? Elle est au fond de son lit avec une forte grippe. Je doute qu’elle soit en état de te répondre.
— Merde ! J’aime pas quand elle est malade. Elle ne se soigne jamais comme il faut.
— Étienne passe la voir chaque jour.
— Étienne ?
— Un ami toubib.
— Un ami ?
Le ton de ma voix n’est pas aussi indifférent que je l’aurais voulu et le regard méfiant que me lance Romain m’évoque ces vigiles, butés et agressifs. C’est assez désagréable d’y faire face.
— Écoute Gabriel, ton histoire avec Lila ça a toujours été compliqué. Qu’est-ce que tu veux ? Lui laisser espérer n’importe quoi et puis repartir crapahuter dans les montages à l’autre bout du monde juste après ? Franchement je n’ai pas du tout envie que tu tentes quoi que ce soit avec elle si tu n’es pas sûr de toi. Parce que ce n’est pas toi qui as dû la soutenir pendant ces dernières années. Elle a assez morflé comme ça !
— Mais c’est elle qui est partie !
— On se demande bien pourquoi ! rage-t-il en se levant. T’es peut-être mon meilleur ami mais je ne cautionne pas toutes tes conneries ! Et tu sais ce qu’elle représente pour moi. C’est plus qu’une cousine lambda, c’est comme ma sœur. Alors réfléchis bien à ce que tu comptes faire avant de foutre le bordel dans sa vie !
— Je veux juste reprendre contact avec elle.

Lila

Parution de mon roman Lila

C’est une histoire de couple, de désir, d’entêtement, de liberté, d’amour bien entendu, parce que les sentiments sont au cœur de mes écrits et ce livre en traduit une ribambelle !

Le résumé de la quatrième de couverture pour un petit aperçu :

Malgré l’amour qu’il éprouve pour Lila, Gabriel a bien du mal à envisager une vie à deux. Il se veut sans attache et libre de toute entrave mais voilà, Lila est là et toute la passion qu’il ressent pour elle bouleverse la vie qu’il s’est choisie.

Une histoire d’accords et de désaccords, « un je t’aime, moi non plus » qui dérange, tourmente et entraîne Gabriel et Lila sur des chemins d’incertitude et d’amour passionnel.

Lila

Un temps lié à l’écriture…

Ces dernières semaines ont été un temps lié à l’écriture. La première mouture de mon dernier roman est terminée. Une histoire que je vais laisser « décanter » un peu avant le long travail de relecture et de correction à venir. Un peu de recul nécessaire pour mieux juger de la qualité de l’intrigue, qui, à mon sens, demande quelques améliorations. Mais chaque chose en son temps.
L’écriture demeure un bon apprentissage pour apprendre la patience et davantage lorsque une publication pointe son nez après trois années de travail. Ce n’est pas anodin, non plus. Une certaine reconnaissance qui m’a agréablement surprise puisque la finalisation de mon premier roman « Lila » a abouti à une édition aux éditions iPagination. Parution prévue vendredi 2 octobre 2015. 🙂
La frontière est mince entre le travail que je fais en peinture et celui de l’écriture. La fébrilité de la création est la même, je traverse les mêmes doutes, les mêmes exaltations. La plus grande différence réside dans le regard que je porte aux mots que j’écris. Il y a une résonance plus tangible, une observation du monde qui m’entoure plus évidente dans mon travail d’écriture que dans celui de la peinture. Une liberté d’expression qui me parle sans doute davantage et qui pourtant me demande plus de rigueur.
Si aujourd’hui l’écriture prime sur la peinture je ne peux envisager d’arrêter l’une de ces formes d’expression pour privilégier l’autre.
La complémentarité est l’essence de mon inspiration.

Un nouveau roman…

Depuis quelques temps une histoire en gestation me trotte dans la tête. Un nouveau roman… et depuis un peu plus d’un mois l’écriture qui prend tout. Écrire un roman est à chaque fois une aventure qui me dépasse. Des personnages qui parfois n’en font qu’à leur tête et le besoin d’écrire qui ne lâche pas. Voilà à quoi j’emploie mes heures du jour et quelquefois mes heures de la nuit.
La musique est omniprésente, (une Playlist voit le jour pour chaque roman écrit) et les heures que l’on arrache à la vie, les heures qui bousculent, qui dérangent. Pas facile d’être présente dans le quotidien quand tout à coup l’envie démange, l’appel happe.
Je ne sais pas écrire différemment. Je m’use les doigts et les yeux, je ne peux pas arrêter le temps. Parce qu’une heure est précieuse. Que vingt-quatre heures c’est peu et trop peu ce que j’offre autour de moi lorsque j’écris. Comme le regard que je porte aux choses et à ceux qui m’entourent et qui demandent mon attention. Il faut bien être dans la vie aussi. Alors j’apprivoise le temps ou le temps m’apprivoise, je ne sais pas trop. Je m’immerge dans la fébrilité de la création. C’est un temps palpable qui prend tout dans lequel je plonge sans la moindre hésitation. (Il en est autrement de l’eau, autant le savoir) 😉

Je ne suis pas très loin malgré tout.