Photo : Pinterest

Aux vagues des vagues à l’âme,
Quand l’or des flammes enrobe l’aube à venir
Je tends le bras vers toi
Caresse des doigts
La ligne de ton regard
Et l’ombre éclaircie
Distrait la mélancolie
Là, juste au bord de ton sourire.
Photo : Pinterest
Aux vagues des vagues à l’âme,
Quand l’or des flammes enrobe l’aube à venir
Je tends le bras vers toi
Caresse des doigts
La ligne de ton regard
Et l’ombre éclaircie
Distrait la mélancolie
Là, juste au bord de ton sourire.
Je suis les courbes de toutes les audaces
Et ton corps sous mes mains s’anime.
Dans le silence chuchotent les soupirs
La chaleur des matins, l’aube de ton sourire.
Amples.
Au dehors, confuse, la brume voile les arbres, feutre toutes sonorités.
L’hiver est là.
Photo : Jon Wisniewski
Aujourd’hui j’ai croisé un homme dans la rue. Il m’a regardé et a dit dans un grand sourire, vous êtes très jolie. J’ai souri à mon tour. J’ai dit, c’est gentil. Merci.
J’ai alors pensé à toutes ces femmes qui chaque jour dans la ville baissent la tête et celles qui la lèvent bien haut. Qui sont dénigrées, jugées, que l’on siffle et apostrophe sans arrêt, qui d’un regard appuyé se sentent agressées.
J’ai pensé aux hommes. Tous ceux dont le regard pèse lourd, ceux aux paroles vulgaires et aux gestes obscènes. Ceux qui usent de bassesse, de supériorité intolérable.
Comme tous les jours je traverse le monde et je constate qu’il est fou. Fou d’indifférence, de violence et de solitude. Dangereux. En souffrance constante.
Aujourd’hui j’ai croisé un homme dans la rue. Il m’a regardé et a dit dans un grand sourire, vous êtes très jolie. J’ai souri, j’ai dit c’est gentil. Merci.
J’ai pensé que parfois le cœur exprime simplement une belle émotion et que l’on peut l’accepter tel quel. Des mots qui disent la spontanéité d’un instant, sur lequel il n’est pas nécessaire de trop s’en faire.
J’ai pensé que peut-être un jour nous n’aurions plus peur.
Crédit photo : Moey Hoque/Pinterest
On blâme le jour assombri, le monde blessé au contact froid des tourmentes. On critique le diable et les illusions éphémères de nos croyances stériles. La facilité à aimer le factice et les lumières à outrance. Certains s’imaginent meilleurs à pleurer sur la bêtise humaine.
On peut penser que c’est dans l’air. L’air du temps, l’air de rien, l’air d’ailleurs. On flirte avec la noirceur, on l’encourage de mille mots aisés, d’images scandées à outrance. On pactise avec nos mains, nos regards mordants, nos blessures effleurées mises à jour. Hommes pétris de défauts, on frôle la tendance à l’oubli et puis oui, on oublie.
On oublie que depuis la nuit des temps se bousculent la violence et l’oppression, le pouvoir, la domination, on oublie qu’il n’y a là rien de bien nouveau, juste quelques variations au fil des siècles, à peine quelques différences d’époques.
Et pourtant. Pourtant, il y a ceux pour qui aujourd’hui est un autre jour. Ceux, toujours en mouvance, les pieds sur terre à lever les yeux vers le ciel et qui osent dire que c’est beau, et oui, ceux qui regardent le verre à demi plein plutôt que celui à demi vide, ceux qui usent leur temps à insuffler des sourires à des petits riens, à semer, semer, semer sans grands cris, ni grands éclats, ceux qui malgré la peine et la douleur donnent des couleurs à chaque pas.
Nul besoin d’être grand dirigeant pour œuvrer le monde. Il y a ce possible d’entreprendre le quotidien. Y instiller des sourires et peu importe savoir où ils atterrissent, peu importe, oui.
Disperser au vent du jour, ils ne nous appartiennent déjà plus.