
Pas à pas
laissons nos peaux mortes
pour effleurer si proche l’âme de l’autre
Pas à pas
laissons nos peaux mortes
pour effleurer si proche l’âme de l’autre
Voici des petites nouvelles de mon projet de livre d’art poétique sur les arbres avec quelques détails d’arbres en noir & blanc sur lesquels je travaille. Au départ dans ce livre il n’était question que de photos couleur mais comme tout projet, celui-ci évolue et le noir et blanc s’est imposé comme une mise en valeur des photos des mes tableaux d’arbres en couleur.
Et la poésie sensible de Julien sur un autre de mes tableaux…
Merci à toi ❤
Tu me prends par la main caresses de racines
Attestation des reins pointe de colombine
Je désire un tracé qui par le Soleil mime
L’ ombrage dédicace élévation ultime
Les feuillages élancés frappent la goutte d’ eau
Attrapée en plein vol repères cardinaux
Le branchage ossature et ce sentiment d’ if
La poussée vers le ciel ce courage olfactif
Et je me laisse aimer par les tendres années
Aux limites des sources abreuvant canopées
Jungles de sortilèges et mélodieux arpèges
Le bois qu’ on s’ autorise à parler de musique
Un violon de luthier qu’ il est bien plus pratique
D’ embrasser le cortège à la chaleur du beige
Peinture acrylique et encres couleur sur papier aquarelle
Format 50 x 70 cm
C’est un naufragé de tous horizons traversé de tristes soirs et de rues désertes l’âme courbée autour des ombres Et du désordre des heures sans lumière il fuit le regard les failles et les taches assourdissantes de silence toutes les guerres pesantes il déserte la folie massive de la forêt humaine et des hommes sans nom Il part il part à la rencontre d’un soleil tremblant et des arbres flottant dans le vent
A nouveau les longs voyages en train ont été synonymes d’inspiration. Je cherchais depuis quelques temps de nouvelles idées d’arbres avec un fond noir en vue d’une exposition prévue cet été. A regarder les paysages par le fenêtre du train, les arbres dénudés et la grisaille de cette fin d’hiver, j’ai imaginé jouer avec les couleurs chaudes et les couleurs froides avec comme point commun un astre coloré. J’envisage une petite série de cinq tableaux. C’est un projet qui ne devrait pas me prendre trop de temps et que je pense pouvoir intercaler avec mes autres projets de peinture. A suivre donc.
A la demande de certains d’entre vous, je vous informe que mon roman Celui qui veille est à présent disponible à peu près partout dans le monde. Il est donc possible de le commander chez votre libraire préféré où que vous habitiez ou de passer commande par la librairie BOD ainsi que sur toutes les plateformes de librairie en ligne. Si néanmoins vous rencontriez la moindre difficulté, n’hésitez pas à me le dire.
Celui qui veille est un roman de littérature imaginaire dans lequel évolue Liiro, héros de cette histoire. Outre son aventure, il y est question de l’Humain et aborde le thème de la séparation du corps et de l’âme. Il évoque également l’attachement invisible entre les êtres et met en évidence la force d’une communauté, la fragilité de l’Homme et son courage.
Sur la Terre, des générations après le Grand Chaos, les humains doivent faire face à un monde hostile et primitif où ils côtoient et affrontent des espèces mutantes dangereuses. Liiro, jeune homme solitaire depuis la mort de sa famille, fait la connaissance de Malïa. Tous deux font d’étranges rêves et leurs songes les mènent dans une région où des vers géants, issus de mutations génétiques, se nourrissent de l’âme des habitants. Ils y rencontrent Loë et Sylco, deux chasseurs de vers qui luttent sans merci contre la voracité de ces terribles créatures qui les privent des leurs.
La venue de Malïa et Liiro va donner un sens à la recherche de l’âme de la soeur de Loë. Leur quête et les évènements qui se succèdent conduisent les jeunes gens à affronter des situations et des sentiments qui bousculeront leur vie.
Acryliques et encres couleur sur papier aquarelle
50 x 70 cm
Pas de grande surprise pour ces détails, il s’agit bien d’arbres… 🙂
Je navigue à terre
d’un hiver sec
à l’écoute du courant qui roule sur les galets
et son chant
son chant
bouleverse
chaque respiration
jusqu’au gris du ciel
où surgit la lumière
Peinture acrylique, encres couleur sur toile
Format 30 x 30 cm
@ Fred Hedin
Tu avais choisi le restaurant parce que son nom sonnait comme une promesse gourmande et généreuse. Dans le froid de cette nuit d’hiver, les lumières du lieu nimbaient les vitrages de rose et d’ambre et offrait une certaine intimité. A peine devinait-on les gens à l’intérieur. Je me souviens avoir pensé que même l’éclairage public patinait les murs d’une couleur cuivrée comme celle de tes cheveux. Peut-être aurions-nous dû entrer comme prévu, nous assoir et commander le menu de ton choix. Nous aurions pu, c’est certain. Nous aurions sans aucun doute apprécié le charme du lieu et les plats proposés. Tu m’avais dit ne pas vouloir rentrer tard chez toi car tu devais partir tôt le lendemain et j’entendais dans la tonalité de ta voix bien d’autres choses que l’on n’osait pas se dire. Nous aurions pu entrer, dîner et repartir chacun chez soi. Mais l’audace m’a saisi avant même de franchir le seuil du restaurant. Un élan franc teinté de sentiments épicés. Oui, la confiance m’habillait comme une seconde peau. C’était bien davantage qu’une promesse gourmande, c’était la certitude d’années généreuses avec toi. Le goût sucré du présent renouvelé.
Tu dis que je suis un vieux sentimental et ma foi, c’est fort possible. Pourtant lorsque je me penche vers toi, que ma main plonge dans ta chevelure blanche à présent, ton sourire gourmand est le même que lorsque je t’ai embrassée ce soir-là.
Une photo, quelques mots, atelier d’écriture Bric à Book n°426
Toujours aussi sensible et à l’écoute de mes peintures, voici à lire un nouveau poème de Julien.
Merci à toi, Julien.
Ils avaient annoncé la beauté de tes traits
Sur le tapis de seigle étaient mis à l’ arrêt
Les pinceaux étrangers roulant d’ éternité
Sur cet ivre étrier où racines prenaient
Alors les feuilles en cuivre allèrent voir ailleurs
Se faire le décor d’ un esprit d’ une flamme
La note de tendresse étirée par la femme
Qui jalonnait la toile épicéas d’ hier
Cette touche orangée fine photosynthèse
Pour un homme-arbre-feu les nervures de glaise
Portant le doux fardeau d’ un tronc fort et latin
On trouverait ici les traces de ma sève
Accrochée à tes branches pour qu’ entaille le rêve
Qui ira dans mon coeur au profond des embruns.
Merci Laurence
tu racontes la Terre
tu racontes
comme une respiration essentielle
qu’à l’ombre des frondaisons
et de la sève séculaire
s’épanche l’âme des arbres
Acrylique et encres couleurs sur toile
Format 20 x 20cm
Comme se voile la peine sur l’eau de l’oubli
troublée par l’absence
des nuages sans vagues
la nuque gelée de l’aube se dérobe encore aujourd’hui
Acrylique et encres couleur sur papier aquarelle
Format 50 x 70 cm
Merveilles que les mots de Julien sur ce chant-là…
Merci beaucoup Julien ❤
J’ ai exacerbé les chansons
de ton âme mûre
et le silence dévoré
par la couleur d’ un temps
que seul Lui parachève
d’ un littoral
presque parfait
il y manquait ton sable
et à l’ horizon la défaite
de la tristesse vaincue
et dévolue en énergie
faite pour les sanguins
d’ une ville ou d’ une autre
peu importe tant qu’ on y retrouve
cette musique qui laisse parler les coeurs
et la furie d’ émotions lâchée aux trousses du destin
comme un dernier pinceau
au creux des poumons
là… juste là… là où ça tape…
On braque souvent le fusil vers les étoiles
mais les anges peignent -et depuis des millénaires
l’ Apocalypse des sens
dont l’ artiste sent, entend et fait parler la toile
parsemée de tendresse.
Merci Laurence