A lire chez Julien une belle inspiration née de mon tableau Le chant de la Terre XVI.
Vibrant et lumineux. Merci Julien ❤
A lire chez Julien une belle inspiration née de mon tableau Le chant de la Terre XVI.
Vibrant et lumineux. Merci Julien ❤
Peut-être mars
au matin sous la pluie
à saisir la pulsation de la sève
dans l’élan tranquille de la vie
Le regard tendu vers les battements du vent
respirant la marée
le sable
le sel des vagues
et la mousse qui tend
vers le tendre des jardins paisibles
Peut-être mars
dans la caresse des paysages
et des heures sans heurts
Visuel : Printemps II (détail)
S’il y a un endroit où j’aime exposer, c’est bien dans les médiathèques. C’est un lieu de culture et d’échange et une formidable ouverture à la diversité, où l’art pictural, me semble-t-il, trouve sa place. C’est apporter une nouvelle dimension à cette forme artistique et surtout la rendre accessible au plus grand nombre. C’est offrir l’opportunité au public de découvrir un art qu’il n’irait pas nécessairement voir ailleurs. Et puis j’y vois une forme de partage, un moment suspendu, hors du temps. Ce moment où le spectateur s’arrête et contemple une oeuvre qui l’interpelle.
Ce mois-ci, j’expose donc à la médiathèque de Saint-Lys, une commune de la région Occitanie où j’ai le plaisir de présenter une partie de mon travail pictural sur Le chant des arbres. Mars est aussi le mois du Printemps des Poètes et pour l’occasion, je dédicacerai mon livre d’art poétique Le chant des arbres lors d’une balade poétique prévue le 16 mars 2024 à la Coulée Verte de Saint-Lys. J’y lirai également quelques poèmes issus de mon livre. Si vous passez dans le coin, n’hésitez pas à venir partager ce moment.
Alors que sur Terre
les tourmentes s’enchaînent
que les mots blessent
que pleuvent les violences
on s’aventure dans nos refuges
pour entrevoir l’apaisement
et choisir comment vivre
à la faveur des éclaircies
on élargit les secondes
à coup de silences solaires
on tend vers le monde sans bruit
sans se lasser d’écouter
la voix de l’eau
qui glisse des rivières
on s’aventure dans nos refuges
à regarder tomber la pluie
et la lumière qui en jaillit
à surprendre l’amour dans ton sourire
Nous retirons des racines
l’idée d’une continuité
une prolongation de soi comme héritage
la terre vibrante de forêts
de fleuves
de déserts fertiles
de silences de la mer
de vastes chemins lumineux
où cueillir l’onde troublante de la vie.
alors que l'humanité penche
dans ce monde incertain
il demeure l'arbre
dressé vers la lumière
Peinture acrylique, encres sur toile
Format 20×20 cm
Les souvenirs noués aux racines
en quête de lumière
j’écoute le bruit secret des arbres
Pour retrouver au détour du chemin
un peu d’écorce et de feu
de mousse et de pluie
la lenteur du monde
dans le silence des âmes
ces métamorphoses profondes
qui sans heurt
tissent dans l’invisible
la quiétude du jour
Non, mes pas ne se perdent pas
dans ce que je tais
et bientôt le regard s'éclaire
la nuit forêt traversée de la mémoire des saisons
une poignée de poussière d’étoiles
dans les branches
le ciel
et la lumière des écorces
acrylique et encres sur toile
Format 20×20 cm
J’ai été profondément touchée par l’attention que vous m’avez témoignée ces derniers jours dans vos commentaires et vos messages, et par le soutien que vous m’avez apporté. Merci infiniment.
Voilà, t’es parti. C’était beau de te connaître, tu sais. Merci pour tous les fous rires et les petits bonheurs vécus ensemble qui ont enrichi ma vie. Belle route à toi, frangin.
Et si ta route croise celles de nos parents et celle de notre frère aîné, salue-les pour moi. Il n’existe pas de frontières dans l’invisible.
Je ne t’ai jamais dit mais nous sommes immortels
Pourquoi es-tu parti avant que je te l’apprenne ?
Le savais-tu déjà? Avais-tu deviné ?
Que des dieux se cachaient sous des faces avinées
Mortels, mortels, nous sommes immortels
Je ne t’ai jamais dit mais nous sommes immortels
As-tu vu ces lumières, c’est pourvoyeuses d’été
Ces leveuses de barrières, toutes ces larmes épuisées
Les baisers reçus, savais-tu qu’ils duraient ?
Qu’en se mordant la bouche, le goût en revenait
Mortels, mortels, nous sommes immortels
Je ne t’ai jamais dit mais nous sommes immortels
As-tu senti parfois que rien ne finissait ?
Et qu’on soit là ou pas quand même on y serait
Et toi qui n’es plus là c’est comme si tu étais
Plus immortel que moi mais je te suis de près
Mortels, mortels, nous sommes immortels
Je ne t’ai jamais dit mais nous sommes immortels
Mortels, mortels, nous sommes immortels
Je ne t’ai jamais dit mais nous sommes immortels
Alain Bashung-Dominique A
C’est un début d’année éprouvant. Un début d’année où chaque respiration est douloureuse. C’est la vie bien sûr et elle reste belle. Belle dans les célébrations qui ont accompagné ma belle-mère lors de son enterrement. Des jours de partages en famille, colorés de rires et de chagrin. Comme elle le souhaitait. Mais dans le même temps mon frère m’annonce que son cancer s’est généralisé et que débute ses soins palliatifs. Je ne vais m’étendre davantage sur ce que je vis, je prends néanmoins le temps vous dire mon absence sur le blog.
Créer dans ces temps douloureux me demande une impulsion que j’ai parfois du mal à saisir. Malgré tout, je peins, accompagnée de ceux qui ne sont plus et de celui qui s’en va. Et je marche. Et dans mes pas j’emmène mon frère avec moi. Dans le silence de mes pensées je lui raconte le chant des oiseaux, la douceur de la pluie, la brume qui se lève sur le fleuve. Les couleurs et la voix discrète de l’hiver. La vie qui pulse encore.
A la mémoire de ma belle-mère, partie ce jour. Toi qui aimais les étoiles, je te souhaite de les avoir rejoins.
Comme le fruit a muri et s’est détaché de l’arbre
chaque graine nous prolonge dans la mémoire des saisons
c’est la loi de la vie
que le vent d’hiver reprend à sa guise
c’est la loi de la vie
De celle qui nait et de celle qui expire.
Je vous souhaite de belles fêtes, dans la paix et la chaleur d’un foyer aimant.
Voici un an, paraissait Celui qui veille, mon premier roman de littérature imaginaire.
L’histoire de Liiro, de Malïa et de Li An a été bien reçu. Des lecteurs d’horizon différents ont eu la curiosité de le lire et de l’apprécier et je les en remercie. Certains d’entre vous m’ont fait part de leur retour et de certaines questions concernant une suite éventuelle.
Si je n’envisage pas de suite à ce roman à proprement parlé, il demeure l’envie d’explorer davantage cette Terre et ses habitants à l’équilibre fragile. Quelques idées émergent avec de nouveaux personnages qui croiseront sans doute les anciens, (l’avenir précaire de Malïa a suscité beaucoup d’intérêt) et s’il n’y pas de quoi en faire un roman pour l’instant, je laisse mûrir le projet. En souhaitant trouver le temps de m’y consacrer vraiment au second semestre 2024.
A suivre donc 🙂
C’est l’aube du monde à chaque pas Une danse dans l’invisible Qui gravite autour de nos corps Et dans la musique du vent Une pépite d’or Qui court l’eau du fleuve Un chant de pluie et d’herbes folles Qui glisse dans nos rires Des forêts et des dunes Dans la voix de la terre Ce n’est rien Rien que la vie Qui nous embellie
Visuel : L’éclosion du monde (détail)
Adieu, octobre, bonjour novembre. L’heure des résultats des votes sur vos textes préférés a sonné ! Merci à toutes et tous pour vos participations. Merci également pour vos lectures et vos votes pour ce thème consacré à l’heure d’hiver et au temps qui passe.
En tête des votes A fleur de bac de tiniak, bravo à lui ! Et, suivi de très près, par La fille qui cherchait son chien et trouva l’amour de La Licorne , Lettre à l’être épisode 1 de Jobougon, Leurres divers de Tout l’opéra, Madame IA de Lothar et Une heure sans recherche de sens de Marie-Luce, tous ex aequo ! Bravo à eux.
A présent novembre et l’agenda ironique nous invitent chez Carnets Paresseux. Alors, comme il aime à le dire : Yapluka ! 🙂
C’est l’heure, se dit-il.
Mais il n’a pas besoin de le dire. C’est déjà perceptible dans l’air, comme une vibration légère que l’on peut cueillir en refermant ses doigts sur le temps. La sensation est à la fois étrangère et familière. Un renouveau insolite qui prend corps à ce moment-là, comme celui de tenir l’infini dans le creux de sa main. C’est à la fois démesuré, absolu, illimité. Une heure suspendue au temps.
Octobre s’ourle de bancs de brume qui voilent le ciel et pourtant la nuit est claire ; lumineuse. Le monde palpite d’aise. Il respire à la fois l’air des montagnes et celui de la mer. Les paysages se métamorphosent sous ses yeux. Il n’a aucune maîtrise sur cet instant, sauf celui de le vivre et cela monopolise tout son être.
Il peut contempler l’extraordinaire, voir le monde dans un grain de sable. Et dans ce grain, le monde s’étend à l’horizon, épouse le paysage, modèle le ciel et la terre ; l’âme des hommes libres. Il se regarde à travers l’autre et tout est autre. Les perspectives de chacun accessibles, frôlant les pensées sans s’y arrêter. L’importance est ailleurs. Dans les vallées façonnées par les cours d’eau, les lits des rivières bordés d’aulnes, dans les sous-bois fleuris de dames de onze heures. Dans le regard porté au clair-obscur, de l’ombre à la lumière.
Il avance sans hâte, dans la mousse qui tapisse le pied des arbres, respirant le parfum de la terre et celui de la pluie, guettant le balancement des fougères dans le vent d’automne. La matière se pare d’esprit, il en épouse les formes, se penche, effleure l’aube de l’univers. Il contemple le ciel d’ambre, parcourt le vent plissé d’embruns. C’est à la lisière du rêve, mais l’heure est réelle. Il respire la nuit comme on se libère. Il voit loin, où toutes entraves sont abolies. Il saisit l’amplitude du temps, le monde à portée de main et le paradis dans une fleur sauvage.
Pour l’agenda ironique d’octobre où il était question de temps et d’une heure, l’heure d’hiver qui revient en ce mois d’octobre et que l’on pouvait décliner selon son inspiration.
alors que le sol aride en quête de fragrance de rires et d'existence chuchote sous la moiteur d'un été sans fin et d'un ciel aux couleurs d'octobre le fleuve en ondes d'argile et terre fragile patiente c'est un chant ancien un air longtemps tu perdu dans la chaleur d'un automne caniculaire puis elle survient martelant les jardins la colline la forêt la ville elle survient enfin comme un souffle longtemps retenu réinventant le chant infini la symphonie de la pluie
Face aux vagues grises ourlées d’algues et d’écume, les lignes de tes mains parcourant le chant discret de l’apesanteur et dans tes yeux le calme des matins du monde. Regardant vers le silence, là où le couchant illumine l’horizon, le corps épousant les parfums maritimes, la brise et les embruns, tu es de ceux qui même éloigné d’elle respire la mer.
Eté 2023 – Moliet et Maa
Et voilà que l’agenda ironique de septembre hébergé par Sabrina de Entre les lignes s’en est allé pour s’installer ici. On est donc en octobre et ce mois-ci nous passons à l’heure d’hiver. C’est une heure qui nous rapproche de celle du soleil alors que les nuits se font plus longues. Une heure qui, dans une vie peut paraître infinie ou brève. Cette heure, je l’aimerais à la frontière du rêve et de la réalité. Une heure où tout est possible.
Aussi je vous propose de jouer autour de cette heure-ci, où le temps se teinte d’extraordinaire plutôt que d’ordinaire. A cela il vous faudra placer les quatre vers tirés du poème Auguries of innocence de William Blake dans votre texte. Ces vers sont à ajouter où bon vous semble et sans ordre établi du moment que chacun d’eux trouve sa place dans votre récit :
« Voir le monde dans un grain de sable
Et le paradis dans une fleur sauvage
Tenir l’infini dans le creux de sa main
Et l’éternité dans une heure. »
Et comme ce thème aborde une idée d’heure, vous pouvez également ajouter l’expression suivante : « dame d’onze heures »
Comme de coutume, tous les styles d’écriture sont les bienvenus avec, si possible, un brin d’ironie 🙂
Les liens de votre ou vos textes sont à déposer en commentaires ci-dessous et ce jusqu’au vendredi 27 octobre. Ensuite on lira et votera pour les textes et on ira ensuite chez Carnets Paresseux qui, pour novembre, se propose d’héberger l’agenda 🙂
Bonne inspiration à tous !
Crédit photo : inconnu