Celui qui veille vient de paraître. « Enfin ! » pourrais-je dire car ce roman aura pris son temps, un temps plus que nécessaire pour exister au-delà de l’histoire. Produire un roman de A à Z est un processus de longue haleine qui m’a demandé des périodes de recul indispensable pour mieux appréhender toute la complexité de la chose. L’aventure a été belle, remplie de doutes, de découragement et d’exaltation et c’est grâce au soutien et à l’aide de mes proches que ce livre a pu aboutir. Qu’ils en soient remerciés ici aussi.
Si j’ai déjà écrit de courts récits imaginaires, c’est le premier roman de littérature imaginaire que j’aboutis. Au-delà de l’histoire de Liiro, héros de ce livre, il y est principalement question de l’Humain et aborde le thème de la séparation du corps et de l’âme. Il évoque également l’attachement invisible entre les êtres et met en évidence la force d’une communauté, la fragilité de l’Homme et son courage.
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Disponible en édition broché ISBN: 9782322435272
Et en ePub ISBN: 9782322499205
Ci-dessous un extrait du roman :
La veille du passage du col, Liiro décréta une halte plus longue que les jours précédents afin de prendre un temps de repos qu’il estimait essentiel. L’ascension et les dénivelés qui les attendaient le lendemain ne seraient pas aisés. Pour avoir une chance de franchir le col avant le crépuscule ils devraient partir à l’aube, aussi, dînèrent-ils tôt, dans un certain silence, chacun perdu dans ses pensées. Malïa hésita tout le long du souper avant de révéler à Liiro la vision qui ne cessait de bousculer ses rêves depuis plusieurs nuits. Elle ignorait si son nouvel état amenait des perceptions différentes de celles qu’elle avait pu expérimentées par le passé, mais il était manifeste que la signification de ces songes lui échappait. En parler lui permettrait peut-être d’y voir un peu plus clair. Assise face à Liiro, les reliefs du repas entre eux deux, elle avoua :
— Je vois une fille. Une fille qui dessine dans le sable.
— Ouais, moi aussi, répliqua aussitôt Liiro.
— Toi ? dit-elle, réellement surprise.
Il évitait son regard, les yeux baissés sur sa main qui s’empara vivement de la sphère de bois suspendue à son cou. Le geste l’apaisa. Quoique réticent à expliquer ses rêves il était conscient de devoir le faire.
— Elle trace des mots. Des mots qui me concernent… et puis d’autres qui nous concernent. Tu ne m’aurais pas envoûté Malïa, pour que je me mette à voir des trucs qui n’existent pas ? grommela-t-il.
— Des mots qui disent quoi ?
— Elle nous attend.
— Où ?
— De l’autre côté des montagnes. Et puis des images m’apparaissent. La mer, le sable, et une espèce de gros ver assez déplaisant, du genre hybride. Il y en a partout et ils sont dangereux.
— Elle te dit tout ça ?
— Elle trace des mots dans le sable, elle raconte des choses… et les images sont très présentes. Que veux-tu que j’y comprenne, c’est toi la sorcière, pas moi.
— Tu perçois mieux que moi ce qu’elle tente de nous dire. Ce que je ressens est confus. Elle semble infiniment loin, perdue dans un vide que je ne souhaite à personne. Elle a peur.
— Elle nous attend et elle trace des mots, répéta-t-il en réprimant le frisson qui l’envahit.
— Quels mots ?
— De ceux qui m’habitent, de ceux qui m’appartiennent, murmura-t-il en se couchant sur le côté. Il est temps de dormir. Demain, la journée risque d’être éprouvante.
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